Antipodes Travel

Regan, notre guide local, partage sa passion pour la Nouvelle-Zélande

Regan est néo-zélandais, vit actuellement au Mexique et accompagne nos groupes francophones en Nouvelle-Zélande depuis plusieurs années. Faites la connaissance de ce guide d’exception passionné par les animaux, grand randonneur, et plein d’humour ! Vous n’aurez qu’une envie : réserver un de nos circuits guidés avec lui !

Regan, c’est un nom qui sonne plutôt anglais… D’où viens-tu ?

Oui en effet, c’est un nom et prénom irlandais. “Regan ? Comme le président ?” me demandent souvent les français ! Pourtant je suis néo-zélandais, originaire d’Auckland, sur Te Ika a Maui/l’ile du Nord.

Tu parles très bien français, où as-tu appris la langue de Molière, d’Amélie Poulain et de Philippe Besson ?

Regan guide près des glaciers de la côte Ouest de la Nouvelle-Zélande.

Je parle cette belle langue depuis plus de la moitié de ma vie maintenant. À vrai dire, je l’utilise tous les jours. Tout a commencé par un coup de cœur pour le français au lycée en Nouvelle-Zélande. Par la suite, j’ai eu l’incroyable opportunité de participer à un échange scolaire dans le sud de la France, à Martigues, où j’ai terminé mon année de terminale. J’ai donc pu réaliser le rêve de ma vie qui était de vivre en France et de parler français couramment. En revenant en Nouvelle-Zélande, j’ai poursuivi mes études supérieures en linguistique et en français. Après cela j’ai commencé à travailler dans des secteurs où l’utilisation du français était primordiale, notamment le tourisme et l’enseignement.
“Je n’ai pas une goutte de sang français, mais la France coule dans mes veines !”

Lors de cette interview, tu es basé au Mexique. Que fais-tu là-bas ? La Nouvelle-Zélande ne te manque pas trop ?

Regan passe une partie de l’année au Mexique.

Je suis en couple, et avec notre chienne, nous vivons actuellement dans le centre du Mexique. Quand je ne suis pas en train d’explorer ce beau pays, sa biodiversité, sa cuisine et sa culture si riche, je donne des cours particuliers de langues en ligne – anglais, français et espagnol, et à l’occasion, je suis guide touristique pour des sorties que j’organise.
Mais j’avoue, la Nouvelle-Zélande me manque énormément ! J’ai toujours en tête les souvenirs de paysages grandioses et de belles expériences que j’y ai vécu, et bien sûr, je garde contact avec ma famille et mes proches. Malgré la distance, la technologie aide beaucoup à garder le lien avec ma terre natale.

Cela fait plusieurs années que tu guides des groupes en Nouvelle-Zélande. Qu’est-ce qui te plait dans ce travail ?

En un mot, je dirais le ‘partage’. J’apprécie particulièrement la nature sous toutes ses formes, la géologie, la flore et la faune. Je suis amateur d’animaux (oiseaux, animaux marins, reptiles, insectes), ainsi que de randonnées dans des régions inoubliables. Et j’adore partager mes connaissances avec les voyageurs que j’accompagne.

Qu’est-ce qui est le plus difficile dans l’accompagnement des groupes francophones, par rapport aux anglophones ?

Groupe de randonneurs sur le Queen Charlotte Track, île du Sud de la Nouvelle-Zélande, guidé par Regan.

Le fait qu’en plus de toutes les tâches requises pour s’assurer qu’un tour se déroule comme il faut, je dois aussi penser à maitriser la langue et faire tous les accords grammaticaux pour en sortir indemne ! Les francophones ne sont pas timides quand il s’agit de l’utilisation de leur belle langue ! (D’ailleurs, je tiens à remercier les Français et leurs corrections exigeantes et constantes car c’est aussi grâce à cette attitude que je réussis à parler la langue avec compétence… parfois !).
Je préfère guider mes « Franchouillards » (comme je les appelle) plutôt que les Anglo-Saxons. Selon moi, les francophones apprécient plus profondément le pays et ont une grande curiosité de la culture et la société néo-zélandaises. Et j’aime beaucoup l’humour et l’esprit français !

Quel est l’un de tes endroits préférés en Nouvelle-Zélande ?

Sortie en kayak dans le fiord de Milford, île du Sud de la Nouvelle-Zélande.

La West Coast (la côte ouest de Waipounamou/l’île du Sud) avec ses forêts primaires exubérantes et ses plages sauvages, là où ce qui reste des glaciers des Alpes du Sud rencontre la mer de Tasman. Attention, le climat là-bas n’est pas pour les âmes sensibles !

Un endroit secret à partager avec nous ?

J’en ai tellement ! Je ne vous dirai pas tous mes secrets mais il existe un trésor caché, isolé au point le plus austral du pays (dans les Catlins), au bout du monde, qui s’appelle ‘The Lost Gypsy’. C’est une cabane remplie de babioles et de créations insolites façonnées à la main par un artiste qui se nomme ‘le gitan perdu’. C’est un sacré trésor !

Selon toi, qu’est-ce qui va changer quand les frontières rouvriront et que tu pourras de nouveau accompagner des groupes ?

Randonneurs dans le parc national du Tongariro, île du Nord de la Nouvelle-Zélande.

Je pense que la plus grande différence sera le nombre de touristes et la qualité du tourisme (plus haut de gamme). Il y aura moins de tourisme de masse et les  voyageurs qui auront la chance de venir ici seront plus engagés, conscients et respectueux de notre environnement si précieux. J’ai hâte de repartir sur les routes de Nouvelle-Zélande en tout cas !

Interview réalisée en décembre 2021 par Sandrine

Voici quelques idées de circuits guidés en français que nous proposons en Nouvelle-Zélande :