pohutukawa flower

Pōhutukawa, l’arbre de Noël de Nouvelle-Zélande

L’arbre de Noël de Nouvelle-Zélande

Pohutukawa en fleur à Akaroa, île du Sud
Pōhutukawa en fleur à Akaroa, île du Sud. ©Yoann Feillet

Que serait un Noël en Nouvelle-Zélande sans le pōhutukawa en fleur ?  Avec son nom difficile à prononcer et à retenir, il symbolise l’été en Nouvelle-Zélande, particulièrement la période de Noël. Très commun sur les côtes de l’île du Nord, ce petit arbre (jusqu’à 20m de haut) commence sa floraison en novembre. A partir de mi-décembre, il est presque entièrement en fleur : de gros « pompons » rouges font sortir l’arbre de Noël de son anonymat. En y regardant de plus près, on remarque que le bout des étamines est de couleur dorée. Un régal pour la macrophotographie !

Un arbre sacré

Tronc noueux d'un pohutukawa.
Tronc noueux d’un pōhutukawa. Cet arbre peut vivre plusieurs centaines d’années. ©Yoann Feillet

Si, pour les colons britanniques, les couleurs du pōhutukawa remplaçaient celles du houx absent en Nouvelle-Zélande, pour les Maoris, ces fleurs rouge foncé représentent le sang de Tawhaki, un ancêtre spirituel qui est mort en montrant aux gens le chemin vers le paradis.

Le pōhutukawa le plus célèbre du pays est un petit arbre battu par les vents, accroché à la falaise, près du cap Reinga dans l’extrême nord du pays. Il est âgé d’environ 800 ans ! La mythologie maorie raconte que l’esprit des morts descend par ses racines pour le monde souterrain et rejoint ainsi l’île de leurs ancêtres, Hawaiiki-A-Nui.

Au sud, son cousin le rata

La fleur rouge de pohutukawa.
La fleur de pōhutukawa et du rata est rouge intense mais peut aussi être, beaucoup plus rarement, jaune ou blanche.

Dans le sud de la Nouvelle-Zélande, le pōhutukawa a été planté pour agrémenter les jardins et les bords de mer et s’adapte parfaitement au climat moins doux que dans le nord. Cependant, il a des cousins natifs dans le sud qui produisent la même fleur rouge foncé : les ratas. L’un est une plante épiphyte, c’est à dire qu’elle se sert d’une autre plante comme support pour s’épanouir, l’autre ressemble comme deux gouttes d’eau au pōhutukawa.

Comment les différencier ? Le dessous des feuilles de pōhutukawa est duveteux et blanc, contrairement au rata dont le dessous est vert et lisse. La floraison est un peu plus tardive que celle du pōhutukawa et il faut attendre que l’été soit bien établi pour voir les forêts de la côte Ouest se teinter de pompons rouges.

Premier colonisateur

Fleur de ‘ōhiʻa lehua à Hawaï.
A Hawaï, le pōhutukawa a un cousin: ‘ōhiʻa lehua. ©Yoann Feillet

Les pōhutukawas appartiennent au genre Metrosideros que l’on retrouve dans la plupart des îles du Pacifique, jusqu’à Hawaï où il porte également un nom difficile à retenir : ‘ōhiʻa lehua. Cependant, il est absent du continent australien, bien qu’il soit proche des eucalyptus.

Après une coulée de lave, c’est le pōhutukawa qui colonise en premier ce nouvel habitat ! D’ailleurs la plus grande forêt de ces arbres se situe sur l’île volcanique de Rangitoto, au large d’Auckland. Est-ce pour cela que le logo de la commune d’Auckland est un pōhutukawa stylisé ?

Si à la lecture de cet article, vous n’avez toujours pas retenu son nom, le mieux est de venir l’observer et le photographier : assemblez le bleu du ciel, le vert du feuillage, le rouge de la fleur et le turquoise de la mer et vous avez la carte postale typique de l’été en Nouvelle-Zélande !

Joyeux Noël ! Meri Kirihimete !

Yoann Feillet – December 2022

Voici quelques idées de circuits que nous proposons en Nouvelle-Zélande qui passent par les lieux où poussent les pōhutukawas et les ratas :

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